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La poire de Rousselet de Reims

Dernière mise à jour : 19 juin 2023

« Il n’y a de vrai Rousselet que celui de Reims ».


La Poire de Rousselet fait partie de l’histoire rémoise, bien qu’aujourd’hui disparue de nos tables. Les poiriers poussaient en abondance dans la région. Certains vergers et jardins de Reims étaient plus réputés que d’autres pour la qualité de leurs fruits, notamment ceux du Boulevard du Temple (aujourd’hui Boulevard Lundy) et de la rue du Marc.



Cette petite poire fait 5 à 6 cm de hauteur et de 4 à 5 cm de diamètre. Le Larousse de 1897 la définit ainsi : « Rousselet : variété estimée de poire. De grosseur variable, elle est d’une teinte jaune lavée de rouge-brique très intense sur le côté exposé au soleil. Les meilleures variétés sont le rousselet hâtif, le rousselet d’hiver et le rousselet de Reims ou petit rousselet ».


Elle arrive à maturité fin août-début septembre. Sa chair est juteuse et son parfum rappelle le musc. Elle se mange crue, séchée ou trempée dans un bain sucré en fruit confit. Séchées ou sucrées, elles sont vendues par les confiseurs et les pain-d’épiciers en boîte de 100.

Il était d’usage à partir du XVIème siècle d’offrir aux « personnes de qualité » traversant la ville de Reims et aux rois lors des sacres, des présents de vin, de pain d’épice et de poires de Rousselet. Henri IV a reçu ces présents lors de sa visite à Reims en 1606. Au sacre de Louis XV, le Conseil de Ville a fait distribuer six milliers de poires de Rousselet. En 1803, Madame Bonaparte s’est vu offrir par des jeunes filles, des corbeilles contenant, entre autres, des poires du Rousselet.


« Sire, nous vous offrons ce que nous avons de meilleurs : nos vins, nos poires et nos cœurs. Veuillez les agréer « : c’est par ces mots que le Maire de Reims Irénée Ruinart de Brimont a accueilli Charles X venu le 28 mai 1825 recevoir l’onction royale.


La tradition d’offrir des poires de Rousselet s’est perdue au cours du XIXème siècle. Le percement de nouvelles rues a sacrifié de nombreux jardins avec pour conséquence la disparition de ces poiriers.


Il y a une vingtaine d’années, un ami du Vieux Reims a fait don au Musée-Hôtel Le Vergeur d’un jeune poirier aussitôt planté dans le jardin, près de la roseraie. C’est un des derniers survivants d’une essence locale autrefois réputée.


Source : Regards sur notre patrimoine n° 9 (juin 2001)

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Guest
Sep 08, 2023
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J'adore je ne connaissais pas

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